Michel Macquet (Titi) et son épouse Blandine Macquet viennent de battre le record de vitesse en biplace sur un aller et retour de 100km à 34.9km/h dans la vallée de Kerio au Kenya.

Il nous confie :

“En Novembre dernier, j’ai passé un week-end chez Honorin et je lui ai parlé de mon projet de reprendre la compétition après dix années davantage consacrées à ma famille et mon entreprise.

C’est là qu’il a évoqué une pré-PWC qui devait être organisée en Janvier au Kenya et à laquelle devaient participer quelques amis et c’est comme ça que tout a commencé.

En échangeant avec ma femme, je décide de m’inscrire à cette compétition dans l’objectif de voir où je me situe encore par rapport à mon niveau de vol en compétition et j’espère arriver à une place qui me permette un retour en coupe du monde.

Je demande alors à ma femme si elle aurait envie de venir me rejoindre là-bas après la compétition.

En me penchant sur la carte du Kenya et en regardant les vols de distance déclarés dans le pays, je me rends compte que pas loin de là où se déroulera la compétition, un endroit s’appelant Kerio Valley est réputé pour des vols en aller-retour. C’est une Chartreuse XXL…

A ce moment-là je me dis : « pourquoi ne pas tenter en plus de la compétition un record en biplace avec ma femme ? » Plusieurs records sont possibles : distance et vitesse.

Il ne me manquait que l’aile !!

Heureusement, Honorin accepte de me prêter un Swift Max avec lequel il a déjà battu des records.

La compétition se déroule bien malgré quelques restrictions d’espaces aériens inattendues et je termine troisième après six manches, ce qui me permet de réaliser mon premier objectif : avoir un classement suffisant pour refaire des coupes du monde en 2025.

Deux jours avant la fin de la compétition ma femme me rejoint et nous pouvons enchaîner sur la vallée de Kerio pour tenter de battre des records.

Nous n’avons que trois essais possibles et il faut donc être efficaces.

Après deux tentatives ratées, c’est le dernier jour avant une météo défavorable et nous choisissons de nous concentrer sur le record de vitesse.

En arrivant au décollage il y a déjà un peu de vent perpendiculaire à la falaise, ce qui est exactement ce dont on a besoin : aucun risque de se retrouver face au vent pendant notre première branche vers le Nord.

De nombreux locaux sont là tout autour de nous et nous partageons bonbons et gateaux avant de prendre notre envol.

J’entre dans la première balise assez près du décollage puis je relâche les trims en sortant du cylindre : c’est parti pour une course contre la montre à fond avec le Swift Max !

Les kilomètres défilent rapidement jusqu’à notre prochain point de contournement à 50,6km.

Les paysages sont magnifiques et nous saluons en passant de nombreux locaux sans enrouler pour ne pas perdre de temps sur le record.

Le vol s’effectue le plus souvent relativement près du sol, ce qui donne une sensation de vitesse et ne laisse pas de place à l’erreur. Il est hors de question de prendre des risques.

Après 40 km nous ressentons du vent de Nord qui nous oblige à ralentir et prendre quelques thermiques et, même si nous parvenons à rester haut, notre vitesse moyenne sur les 10 derniers kilomètres jusqu’à la balise est nettement moins bonne.

Une fois la balise atteinte, il faut rentrer.

Poussez par le vent, nous parvenons à reprendre une partie du temps perdu à l’aller mais en restant vigilant car les zones ascendantes ne sont plus les mêmes que dans l’autre sens.

Nous sommes à l’affût de chaque indice pour anticiper la trajectoire portante.

La ligne d’arrivée s’approche : 7km encore…, 5km, 3, 2, 1 et le chrono s’arrête. Nous avons réalisé le deuxième objectif du voyage : un record en biplace avec ma femme, que demander de mieux ?!

Nous gardons de ce voyage de merveilleux souvenirs et particulièrement ces nombreux moments partagés avec les amis et en couple.

Un très grand merci à OZONE, JENNIFAIR, DURIGNEUX SAS MULTIPOSES, CREA STB, Honorin, Charles Cazaux, et mon épouse.“

Suivez les aventures de Titi sur @titi_macquet_paragliding_pilot

Bravo de la part de toute l’équipe Ozone.